Fils d’un bond du soleil
Poème créé et calligraphié à la gouache sur quatre diptyques de Ingres-Vidalon vergé 100 g, au format déplié de 23 cm de haut par 32 de large, les 23 & 24 juin 2022 à Briançon.
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Le poète Francesco Marotta propose de ce poème une version italienne particulièrement musicale, que voici : https://rebstein.wordpress.com/2022/07/08/fils-dun-bond-du-soleil/
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1
Elle va éblouissante
sur ses pieds de cailloux
et ses chevilles de cavernes,
la montagne.
2
Elle n’a pas de main,
la montagne,
et t’en demande une.
.
Sous ta main elle apprend qui elle est,
qui elle aime, qui l’aime.

3
Le vent ne subordonne
ni la montagne ni toi
qu’aucun caprice n’encage,
ni l’un ni l’autre.
.
Le vent, elle et toi
vous jouez l’idéal trio
auquel boit toute source.
4
Fils d’un bond du soleil
et d’une barque à l’ancre lourde
tu maries la montagne et la joie
dans un poème.
.
L’ancre, tu limes ses crocs
qui troublent le fond de la mémoire.
Froide, opaque, presque noire
la mémoire te remercie
de redevenir montagne.
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Yves Bergeret
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5 réponses à “Fils d’un bond du soleil”
Rètroliens / Pings
- 08/07/2022 -
La montagne toujours habitable et hospitalière, nourrissante et joyeuse…
De lettres calligraphiées,
elle va nous émerveillant,
la main qui nomme ;
elle offre source au libre cours,
et montagne bondissant de joie.
On dit « la » montagne. Mais elle est mille, cent mille.. plus… comme ces mots qui la disent qu’on découvre chaque fois avec la même émotion, ou plutôt avec une émotion nouvelle, perchée sur les cimes du papier.
Catherine Reeb
Belle tarentelle du pas dansé de la montagne, de la main tendue d’un poète et du souffle chanté du vent.
Merci poème maïeuticien !