Marées

Poème en deux quadriptyques verticaux d’Yves Bergeret (©ADAGP), créés à Cabourg et à Paris, du 8 au 14 février 2016, sur papier Canson 224 g format 65 cm x 25, avec encre, collages et peinture acrylique.

cabourg-fevrier-2017-pour-marees

*

1

Le ciel pose son dos sur le sable.

La mer se pousse pour lui.

A cette heure-là on ne part pas pêcher.

 

Le ciel respire à fond.

La terre s’écarte sur les deux côtés.

A cette heure-là on dépossède la parole.

*

 

2

Le ciel remonte dans le ciel.

La mer revient lécher la rive

et ce n’est pas tendresse

mais mise harassante à l’épreuve.

 

Le ciel s’organise en dépit de lui-même.

La mer est la force stupide.

On la divinise,

la parole s’infantilise

sauf si elle est réplique et chœur,

ce pour quoi vivent les vagues.

*

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*****

***

*

2 réponses à “Marées”

  1. vengodalmare dit :

    Le onde sono parole che formano un linguaggio e creano sponde di comprensione tra i popoli .. trovo lievi e magici questi versi, come d’altronde tutta la sua poetica. Grazie.

  2. carnetlangueespace dit :

    Merci pour votre commentaire généreux et magnifique, oui, vagues de la mer comme le récit sans fin des hommes de pays en pays, de génération en génération…
    YB

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