Marées
Poème en deux quadriptyques verticaux d’Yves Bergeret (©ADAGP), créés à Cabourg et à Paris, du 8 au 14 février 2016, sur papier Canson 224 g format 65 cm x 25, avec encre, collages et peinture acrylique.
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1
Le ciel pose son dos sur le sable.
La mer se pousse pour lui.
A cette heure-là on ne part pas pêcher.
Le ciel respire à fond.
La terre s’écarte sur les deux côtés.
A cette heure-là on dépossède la parole.
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2
Le ciel remonte dans le ciel.
La mer revient lécher la rive
et ce n’est pas tendresse
mais mise harassante à l’épreuve.
Le ciel s’organise en dépit de lui-même.
La mer est la force stupide.
On la divinise,
la parole s’infantilise
sauf si elle est réplique et chœur,
ce pour quoi vivent les vagues.
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Le onde sono parole che formano un linguaggio e creano sponde di comprensione tra i popoli .. trovo lievi e magici questi versi, come d’altronde tutta la sua poetica. Grazie.
Merci pour votre commentaire généreux et magnifique, oui, vagues de la mer comme le récit sans fin des hommes de pays en pays, de génération en génération…
YB